Etude d'une espèce invasive, la Didymo, en Nouvelle-Zélande

Les porteurs du projet

Marion BRIANCON-MARJOLLET & Mélina PAOLIN

Les origines du projet

La mondialisation a eu un énorme impact sur l’environnement. Plus particulièrement, elle a contribué à la diminution de la biodiversité et à l’introduction d’espèces animales et végétales exotiques. En effet, elle entraîne le déplacement des espèces animales et végétales hors de leurs écosystèmes d’origine, de manière intensionnelle (élevage, culture, décoration, …) ou non intensionnelle (transports, …).

En France, le problème des espèces invasives et ses conséquences sur l’environnement est très récent malgré un impact non négligeable. En Nouvelle-Zélande, en revanche, le rapport de l’Homme à la Nature est totalement différent, et, dès le plus jeune âge, une sensibilisation à l’environnement est réalisée. Il nous a semblé intéressant d’étudier comment s’organise la gestion d’une espèce invasive dans un pays très sensibilisé au problème afin d’en tirer des pistes de réflexions pour la France.

Qu'est-ce que la Didymo ?

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La Didymo est une algue microscopique d’eau douce de la classe des Diatomées. Elle est originaire de l’Hémisphère Nord (Europe, Asie et quelques régions d’Amérique du Nord). Cependant, elle a été trouvée pour la première fois dans l’Hémisphère Sud, en Nouvelle-Zélande, en 2004. Depuis, cette algue s’est répandue sur toute l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande devenant une espèce invasive dont les colonies causent de sérieux dommages du point de vue :

- biologique : elle contribue à la disparition de la biodiversité et perturbe les écosystèmes

- économique : elle bloque les canaux d’irrigation et de prélèvement d’eau des industries

- paysager : elle altère les paysages par son aspect peu attrayant et gluant

- santé humaine : la silice de ses frustules peut entraîner des irritations des yeux

Afin de ralentir la propagation de l’algue, un programme de sensibilisation du public a été mis en place et des moyens pour contrôler la prolifération de l’algue sont en cours de recherche. Actuellement, aucune solution satisfaisante n’a été trouvée et les moyens de valorisation de la Didymo restent peu étudiés.

Les objectifs du projet

Nous avons décidé de réaliser une étude des méthodes de lutte et de sensibilisation mises en place en Nouvelle-Zélande afin de pouvoir les comparer au système français. Nous souhaitons contribuer, à notre échelle, à la régulation de cette espèce sur place mais également sensibiliser le public français au développement durable et à la complexité des notions d’environnement et de biodiversité par le biais de notre étude sur les espèces invasives.

Le déroulement du projet

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En Nouvelle-Zélande :

Pendant cinq mois, d’août 2011 à décembre 2011, nous allons parcourir la Nouvelle-Zélande, de l’île du Nord vers l’île du Sud, afin d’avoir une vue d’ensemble de la situation actuelle de l'invasion et des dégâts causés par la Didymo. Nous rencontrerons des acteurs appartenant à différentes filières et milieux (chercheurs, rangers, gestionnaires de parcs naturels, industriels, agriculteurs…)avec qui nous sommes en contact. Ils nous permettrons de comprendre la dynamique d invasion de la Didymo, les différentes méthodes de lutte testées et leurs efficacités ainsi que la sensibilisation du public et les possibilités de valorisation de cette algue.

De retour en france :

Nous allons mettre en place différentes actions pour toucher un large public :

- Réalisation d’expositionsavec les photographies les plus intéressantes
- Impression en grand format, légendées et accompagnées d’un texte sensibilisant aux enjeux de la biodiversité
- L’exposition se déplacera dans les médiathèques et les lieux dédiés à la culture

- Collaboration et rencontres avec des élèves qui pour la plupart n’ont jamais eu la chance de partir à l’étranger

- Des conférencesavec des étudiants et le grand public
- La remise d’un rapportà nos partenaires en France et Nouvelle-Zélande

Les partenariats

  • Une collaboration avec des acteurs néozélandais impliqués dans la gestion de l’espèce invasive. Cette coopération a trait aux domaines de l’environnement, de l'écologie des écosystèmes et des politiques de sensibilisation du public.
  • Un partenariat avec des écoles primaires de Meurthe-et-Moselle, des Yvelines et de Gironde, visant à montrer aux enfants d’une part que notre Terre regorge d’une multiplicité de paysages et, d’autre part, que cette diversité est en danger à cause de l’activité humaine.
  • Un dialogue avec des chercheurs français sur les espèces invasives.

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Budget prévisionnel : 18 823 €

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