Les porteurs du projet

Laure Alba & Thomas Le Gallic

Visitez le site Internet du projet ici1 et le blog du projet ici.

1 Hébergement en cours de renouvellement, rétablissement prévu fin novembre 2010 - en attendant et si besoin, vous pouvez contacter les porteurs de projets.

Principe

Enjeux

Montagnes suissesLe réchauffement climatique, mais aussi l’épuisement des ressources d’énergie fossile (deux problématiques intimement liées) sont des enjeux globaux qui concernent ou vont concerner tous les habitants de la planète. Leurs conséquences sur le plan environnemental mais également sur les plans économique et social sont déjà visibles et vont prendre de plus en plus d’ampleur au cours du XXIème siècle.

L’Union européenne émet aujourd’hui 15 % des émissions de la planète pour seulement 8 % de la population mondiale. Au delà de ça, le continent ne dispose que de peu de ressources d’énergie fossiles alors que son développement et le niveau de vie de ses habitants en sont pleinement dépendants. L’Europe doit donc à la fois faire face à sa responsabilité vis-à-vis du changement climatique et à son extrême vulnérabilité face à d’éventuelles instabilités du marché de l’énergie. Les enjeux « climat-énergie » sont donc particulièrement présents en Europe.

Face à ces enjeux globaux et alors que 75 % de la population européenne vit en zone urbaine, les villes et l’échelle locale constituent l’une des clés de la transition vers une société durable. D’une part parce que les ¾ des émissions de gaz à effet de serre de l’Europe y sont émis et d’autre part parce que les décisions prises à cette échelle sont susceptibles d’influer sur les modes de vie des ¾ de la population européenne.

Ce sont ces enjeux qui ont motivé la création et la réalisation du projet ChallenGES Tour (GES comme « gaz à effet de serre » en français). Le projet a mûri petit à petit à partir de l’été 2006 et nous sommes partis pour un tour d’Europe en août 2007.

Objectif

Le projet ChallenGES Tour s’est donné pour objectif l’identification et la diffusion des formes de contribution urbaine à la lutte contre le réchauffement climatique. Il s’agissait d’observer et d’étudier des « bonnes pratiques » mises en œuvre par différents acteurs dans des villes européennes puis de communiquer sur ces bonnes pratiques.

Méthode

Thomas & Laure Pour cela, nous sommes partis à la rencontre des acteurs locaux concernés par les problématiques énergétique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre à travers l’Europe. Citoyens, élus, employés des services communaux, chercheurs, représentants d’associations ou encore d’entreprises : nous avons rencontré un large éventail d’acteurs. Cet éventail est d’ailleurs représentatif de la diversité des acteurs qui devront faire face aux problématiques énergétique et climatique.


A travers ces rencontres, nous nous sommes attachés à :

  • discuter de l’approche des différents acteurs vis-à-vis de ces problématiques ;
  • identifier des actions concrètes et reproductibles réalisées au sein de la ville dans un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Réalisations

Le voyage a duré 6 mois durant lesquelles nous avons étudié 20 villes dans 10 pays européens. La première ville était Martigny en Suisse et la dernière Rimini. Nous nous sommes arrêtés dans une douzaine d’autres villes pour rencontrer l’équipe d’Energie-Cités (Besançon et Cracovie), pour rencontrer des acteurs de la promotion d’une meilleure gestion de l’énergie (Prague, Sofia) pour voir des amis ou encore pour des raisons pratiques.

Itinéraire du projet

Nos différentes rencontres nous ont permis de relever de nombreuses actions mises en œuvre par des acteurs variés. Parmi ces actions, nous en avons détaillé une vingtaine dans des fiches de « bonne pratique » et nous les avons diffusées auprès de nos interlocuteurs mais également à travers le réseau de notre partenaire principal, l’association Energie-Cités.

Le voyage en chiffres
  • 6 Teq CO2 de gaz à effet de serre émis (soit moins que deux européens sur 6 mois)
  • 9400 km parcourus dont 8100 en train, 900 en bus et 400 en ferry
  • 20 villes dans 10 pays
  • 30 logements
  • Dégustation de 40 types de bière
  • Des températures allant de -20°C (Bulgarie) à 35°C (dans un train polonais)
  • 20 fiches actions rédigées et disponibles en français et en anglais


En plus de ces fiches plutôt destinés aux professionnels (mais accessibles à tous), nous avons réalisé trois supports de communication destinés à un publics plus large afin de valoriser le projet, comme le prévoit l’association 3D’Tour. Il s’agit :

  • D’un « module pédagogique » afin d’intervenir en milieu scolaire autour du projet ChallenGES Tour auprès d’enfants de l’école primaire de Laxou ;
  • D’un site Internet présentant le projet et ses enseignements (www.challengestour.eu) ;
  • D’une exposition de 10 panneaux autour de la contribution et du rôle des villes face aux enjeux « énergie-climat ». L’exposition présente notamment les actions de 6 villes visitées dans le cadre du projet.
Transport et déplacements

Nous avons parcouru 9400 km (de Martigny à Besançon) dont environ 8100 en train, 900 en bus et 400 en ferry. Nous avons choisi d’utiliser des modes de transports collectifs et quand cela était possible le train afin de limiter l’impact de nos déplacements en termes de gaz à effet de serre mais également par goût. Ces modes de transport nous ont permis de nous immerger dans la culture et la langue locale, de nous reposer, de tester ce service dans chaque pays, d’avoir le temps d’observer le paysage, de ne pas être préoccupé par un véhicule et d’avoir un niveau de sécurité maximal.

Il faut reconnaître que ces moyens de transport ne sont pas toujours très rapides (régulièrement 40 à 50 km/h de moyenne), parfois un peu inconfortable (par exemple chauffés à 35 °C en Pologne) mais ces petits défauts sont largement compensés par ce que nous avons pu vivre grâce au train ou au bus. Et puis cela transformait parfois ce périple en petite aventure : essayez de trouver votre quai, votre direction dans une petite ville où toutes les inscriptions sont en hongrois ou en bulgare (alphabet cyrillique) et que très peu de monde peut vous renseigner en anglais…

Bilan du projet

Ce voyage et ce projet nous ont beaucoup apporté, en premier lieu humainement à travers les rencontres. Elles ont été au cœur de notre découverte des pays (de leur passé et de leur présent), des cultures et des personnes. Elles ont été furtives ou étalées sur un mois (ce qui n’est long que relativement à la longueur de nos séjours dans chaque pays), superficielles ou plus profondes, en rapport avec le projet ou sans. Ce sont elles aussi qui ont façonné le voyage et ses aventures.

Partenaires et financement du projet

Le projet ChallenGES Tour a eu pour principaux partenaires :

L’association Energie-Cités : il s’agit d’une association d’autorités locales européennes pour une politique énergétique locale durable. Elle a accepté de prendre les porteurs du projet comme stagiaires afin de nous aider à financer le projet. Mais elle nous a également apporté un appui « technique » assez fort et nous a apporté une légitimité. Notre voyage nous a permis de constater la pertinence de son action - apport financier d’environ 4000 € ;

La communauté urbaine du Grand Nancy : elle a soutenu l’association 3D’Tour pour la valorisation du projet ChallenGES Tour en milieu scolaire et auprès du grand public (site Internet et exposition) - apport financier de 2000 € ;

Les différentes villes ayant intégré le projet : les vingt collectivités locales qui ont accueilli le projet ainsi que les différents acteurs (entreprises, associations, réseaux, université, etc.) qui ont acceptés de nous consacrer du temps ont été des partenaires essentiels à la bonne marche du projet. Nous avons également parfois été hébergés à titre gracieux – apport en hébergement d’environ 1500 €.

L’ENSAIA : l’école nous a offert la possibilité de réfléchir à ce projet, de le construire, de le réaliser en nous soutenant moralement puis nous a aidé ponctuellement dans sa valorisation.

Grâce aux apports (appui technique, appui moral, temps consacré) de ces partenaires, le projet s’est déroulé dans d’excellentes conditions. Grâce également à leur appui financier et à une gestion raisonnable de nos deniers, notre apport financier s’est restreint à la mise à disposition de matériel (matériel photo, ordinateur portable, matériel vidéo) pour un montant d’environ 1500 €.

Nous ne pouvons que les remercier chaleureusement !

Ecoliers italiens avec des panneaux photovoltaïquesEn second lieu, le projet nous a formés à plusieurs niveaux :

- Au niveau méthodologique : gestion de projet, conduite d’entretien, analyse et rédaction de rapports et de synthèses, gestion logistique, techniques de communication ;

- Au niveau technique, propres aux problématiques abordées : connaissances des problématiques énergie-climat et leur prise en compte à une échelle locale, connaissances technologiques, connaissance des réseaux et jeux d’acteurs (environnement institutionnel) ;

- Au niveau linguistique : utilisation de l’anglais, de l’allemand, familiarisation à d’autres langues.

Comme vous l’aurez surement compris, une telle expérience est exceptionnellement riche et nous ne pouvons que vous encourager à vous lancer dans pareille aventure !